La cup menstruelle – Les règles, une histoire de sang dont on doit parler.

Nous sommes de nouveau dans cette fameuse période du mois qu’on adore : les règles! J’ai trouvé la motivation de faire cet article particulièrement maintenant car comment oublier qu’on a ses règles… je suis constamment rappelée de leur existence par mon corps et les conséquences qu’elles peuvent avoir sur mon quotidien. Néanmoins, j’ai découvert une petite merveille qui rend cette période du mois beaucoup, beaucoup, beaucoup plus agréable. J’ai bien dit « agréable » et pas « supportable »! Cela fait maintenant un peu plus d’un an que j’utilise une cup menstruelle et que je désire en parler ouvertement sur l’internet pour apporter ma goutte d’eau à l’océan d’avis sur ce sujet. Avant de faire ça, je pense qu’une mini introduction de mon propre cas est nécessaire pour que la comparaison s’effectue plus facilement. On ne parle jamais assez du sujet des REGLES.

Petit disclaimer : j’essaye d’être le plus inclusive possible, je m’excuse si je commets quelques maladresses.

LA PERCEPTION DES REGLES.

On a tous déjà vu une publicité pour les protections hygiéniques qui nous a fait lever les yeux au ciel. Si ce n’est toutes. Le sang bleu, les filles qui font du sport, qui mettent de jolies petites robes d’été, qui sourient et se font toutes belles, qui vont à la piscine… qu’est-ce que l’industrie des règles nous renvoie encore à la figure en 2021? Eh bien, que les règles sont trop sales pour être représentées réalistiquement en tant que telles, c’est-à-dire sanglantes et que toutes les femmes vivent une expérience similaire impliquant que les règles – grâce aux protections des marques – ne nous empêchent pas de pouvoir vivre notre vie normalement. Il n’en est évidemment rien. Voyons d’abord les couleurs:

[x] Tout un éventail de teintes peut représenter les règles! Il est important d’avoir conscience de ce processus naturel pour mieux connaitre son corps et réagir en cas de changements car elles peuvent aussi vous alarmer sur un dysfonctionnement. Pas de bleu là-dedans donc… Pourquoi le sang des règles est-il si tabou alors qu’il ne l’est pas dans d’autres contextes cinématographiques?

Plusieurs raisons sociologiques, traditionnelles ou historiques pourraient expliquer ça mais je pense à toutes celles qui découvrent leur corps, ne le comprennent pas encore et doivent avaler quotidiennement un ravalis de bêtises qui ne fait que renforcer la honte de saigner. Ce n’est pas honteux. C’est normal. Le corps est une chose vivante que l’humain ne cesse d’objectiviser pour le rendre parfait et immaculé de toute sa naturalité, blessant profondément toutes les personnes qui cherchent à s’accepter et à se construire sans devoir répondre à un idéal.

Ensuite, l’expérience des règles. Les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde et chaque sentiment ou émotion ressenti est absolument valide. Des sautes d’humeur, des douleurs, une déprime, une envie de rester à la maison, s’isoler, une envie de vomir, des vertiges, une absence scolaire/professionnelle, un mal-être face à certaines activités (et protections!), une libido compliquée ou au contraire une forme de légèreté, de confiance, de détermination, de motivation, d’envie de faire des choses qui bougent, une envie forte de sexe (oui, même en saignant, ce n’est pas sale et si votre partenaire est d’accord, amusez-vous, sinon éduquez-le à ce sujet!), de contacts…. ou encore une indifférence totale face à ce moment du mois. Chacun fait sa propre expérience et personne n’a le droit de la remettre en cause ou en doute. Elle vous appartient et seul vous savez ce qui est bon pour vous. C’est votre corps. Votre ressenti. Clouez le bec à tous ces gens qui vous rabâchent « alOrS t’As TeS ReGLeS poUr EtRe De Si MauVAIsE HumEUr Ou QuOI LoL? » ; et même si c’était le cas, vous auriez toutes les raisons du monde! Avoir du liquide qui sort constamment de son vagin est carrément désagréable en plus de toutes les contraintes autour… un peu que ça nous agace parfois!

Comment tout a commencé POUR MOI...

J’ai eu la joie de découvrir le sang dans ma culotte pour la première fois lorsque j’étais en quatrième. Je connaissais l’existence de ce processus avec assez de détails, mais il demeurait entouré d’immenses tabous. Je vais d’ailleurs vous raconter cette petite anecdote. Ma mère avait demandé à ma tante de m’expliquer ce qui allait m’arriver ; soit parce que notre relation mère/fille n’était pas assez intime pour qu’on ait cette conversation, soit parce qu’elle se sentait trop mal à l’aise pour le faire et a reporté cette tâche sur quelqu’un d’autre. Quoiqu’il en soit, ma tante et moi nous sommes retrouvées dans un petit café, et assises en face à face, elle a commencé à dessiner un utérus avant de se lancer dans un cours de biologie. On ne peut pas dire que j’étais donc ignorante au sujet des règles… cependant, en dehors de ce moment particulier, il n’était pas question d’évoquer le sujet. Le jour J, après avoir analysé les pertes de sang dans mes vêtements, et après avoir compris de quoi il s’agissait, je l’ai annoncé à ma mère. Sa seule réponse, embarrassée : « t’as pris ce qu’il faut dans les toilettes? » Oui. D’accord. Elle a ensuite pris soin de prévenir le reste de la famille et je me souviens encore mon père me dire : « alors comme ça, t’es devenue une femme. » Qu’est-ce que ça veut dire, « être une femme » à quatorze ans…? L’éducation sexuelle à l’école n’a jamais été très… éducative. Cours brefs en SVT, brève intervention de l’infirmière, mais rien d’autre. Rien sur la connotation que donne la société aux femmes réglées. Rien sur la façon de les gérer. Rien sur les risques, les maladies comme l’endométriose, sur les symptômes qui arrivent avec, sur le symdrome prémenstruel, sur les différentes sortes de protection ou ce qui est « normal » ou pas lors de cette période du mois. Vous allez saigner, c’est normal, débrouillez-vous.

J’ai tout de suite porté des serviettes hygniéniques. Parce que c’était ce qu’il y avait chez moi, parce que c’était ce que tout le monde autour de moi utilisait, parce que ça semblait plus facile. Ma mère m’a proposé d’acheter des tampons mais j’ai refusé ; j’étais mal à l’aise à l’idée d’insérer quelque chose – du coton en plus – en moi. Je n’étais pas encore là dans la découverte et la compréhension de mon corps. Je me suis accomodée des serviettes tout en les détestant profondément. Elles m’iritaient, me donnaient des boutons, dégageaient une odeur que je ne supportais pas et qui me rendait parano ; j’étais persuadée que tout le monde la sentait et le savait. J’étais même persuadée de la sentir moi-même et de sentir celle des autres alors que c’était complètement n’importe quoi. Je détestais leur forme, leur taille (toutes), la matière, la sensation de brûlure même après seulement trente minutes d’utilisation. Je détestais le bruit que l’emballage fait et qui agit comme un déclencheur immédiat de comérages dans les toilettes à l’école: « ah, écoute! elle a ses règles aujourd’hui » *rires rires*. J’avais honte de devoir changer ma serviette, quitte à la garder trop longtemps pour ne pas éveiller les soupçons, mettant la santé de ma petite zone intime en danger. J’en parlais très très peu autour de moi. J’avais peur que mes règles tombent à des moments peu oppurtuns : la piscine, le sport, quand j’allais chez des amis, dormir chez mes grands-parents… Un vrai calvaire angoissant quand on y pense. Personne ne devrait être autant travaillé par une chose aussi naturelle. Je suis très gâtée par la nature ; mes règles ne sont pas abondantes, ni douloureuses, et durent tout au plus quatre jours. Malgré ça, c’était un sujet qui me préoccupait chaque mois et dont je me serais bien passée. Je ne peux pas imaginer la souffrance de ceux et celles qui saignent dans des circonstances plus difficiles.

ASSEZ!

En 2018, j’ai décidé de mettre un stop aux serviettes. C’était devenu invivable pour moi. Je ne supportais plus l’idée de coller ce truc dans ma culotte et devoir le supporter pendant de longues heures. J’ai d’abord essayé les culottes menstruelles ; ayant un flux assez peu important, je me suis dit que ça pourrait être une solution à mon problème. Je n’ai pas totalement été déçue, et même d’ailleurs relativement et positivement étonnée mais cette solution ne me paraissait pas personnellement complètement viable. D’abord, beaucoup trop chère à cette époque : 30€ l’unité m’était totalement inaccessible, surtout s’il m’en fallait une par journée et une par nuit pendant quatre jours et donc huit culottes à ~240€. Je sais que certaines marques proposent des promotions, des lots etc mais je n’avais de toute façon pas totalement confiance en le produit. Peur des fuites, même si leur efficacité a été prouvée et même confirmée dans mon cas. Peut-être que ça me paraissait trop anormal, trop simple, trop suspicieux. J’ai donc décidé de renoncer lors d’un été lorsque je suis allée à la plage et qu’évidemment mes règles sont arrivées. Culotte menstruelle ou pas, impossible d’apprécier me baigner ou me détendre en maillot de bain… J’avais déjà entendu parlé de la cup bien avant, une de mes amies l’utilisant régulièrement. Je n’arrivais pas à m’imaginer en porter une, je ne sais pas trop pourquoi… Cette expérience de nouveau négative en vacances avec la culotte menstruelle m’a fait reconsidérer la question. J’ai fini par sauter le pas après un ras le bol.

POURQUOI LA CUP?

J’utilise la Be’Cup d’Intimy Care taille 1 depuis janvier 2019. Je l’ai achetée un peu spontanément en grande surface car c’était la seule disponible sur le moment. J’avoue ne m’être pas vraiment renseignée sur le sujet et sur les différentes formes et options avant de l’acheter. J’étais dans le rayon pour restocker mes serviettes et elle est alors apparue comme le Graal au milieu de toutes ces couleurs et marques que je détestais.

L’idée des serviettes m’a rendue soudain furieuse et j’ai déposé sans autre pensée la boîte contenant mon précieux sésame dans mon panier à roulettes. Elle coûtait aux alentours de 20€ (j’ai depuis vu des cups moins chères que ça) et elle est disponible en trois tailles. Pour le choix de la taille, c’est à vous de voir selon votre flux et d’autres facteurs qui ne dépendent que de vous tel que votre âge, ou si vous avez déjà accouché par exemple. Cette cup a une durée de vie d’environ cinq ans et est en syllicone médical hypoallergénique non traité ni coloré. Je n’ai fait l’expérience que d’une autre cup achetée à la hâte, de marque autrichienne (je ne suis pas une de ces « cupeuses »), donc je ne me permettrai pas d’en faire une review totale et comparée, mais je souhaitais davantage appuyer sur la cup en général et pourquoi elle a changé ma façon de vivre pendant mes règles. Je ne suis pas une analyste professionnelle et suis mal placée pour vraiment noter les cups en particulier – je préfère partager mon expérience principale avec ce moyen de protection. Cela dit, je suis extrêmement satisfaite de cette cup et si elle est toujours disponible dans trois ans, je la rachèterai sûrement. Il existe évidemment des raisons pour lesquelles certaines personnes ne désirent pas sauter le pas, et on va aussi en parler.

Après deux ans d’utilisation mensuelle, voilà ce que j’en retiens. Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon corps au moment de mes règles de mes dix ans de menstruations. C’est une véritable libération, et je ne sais pas exactement comment le souligner à sa juste valeur. Je la glisse dans mon vagin au moment de mes règles et l’oublie pendant litéralement toute la journée ou toute la nuit. La cup reste environ huit heures en moi, même s’il m’arrive de la vérifier parfois entre temps pour la laver si j’ai l’opportunité. Je n’ai strictement jamais eu aucun problème ; encore une fois, ça dépendra forcément de votre flux et j’ai bien conscience que certaines personnes auront besoin de la vider plus souvent. Cela dit, je pense que du moment que la cup est bien stérilisée, que vous vous lavez bien les mains avant de la toucher et que votre hygiène est généralement correcte, les risques d’infections ou de mycoses sont relativement faibles et la laisser six ou huit d’heures ne présente pas de risque. Les nombreuses marques de cups en font souvent un peu beaucoup sur leurs notices concernant l’hygiène. Il n’est pas nécessaire de la nettoyer et la stériliser plusieurs fois par jours… Je la stérilise dans l’eau bouillante avant de l’utiliser, la rince à l’eau lorsque je la vide le soir/le matin, et la restérilise en fin de cycle avant de la ranger. Des exceptions s’appliquent bien entendu si vous la salissez entre deux changements : la faites tomber par terre, dans les toilettes etc… Ces marques essayent de prévenir les mauvais usages, qui arrivent souvent par manque d’informations, et il vaut mieux rincer souvent sa cup que pas assez!… Attention au syndrome du choc toxique que la cup n’évite pas mais on en parle après.

Lorsque vous sentez que vous allez avoir vos règles, ou si vous êtes bien réglées, prévoyez la prête et stérile comme si vous emportiez un tampon ou une serviette avec vous. La cup est absolument indolore, facile d’insertion et je vous avoue ne pas la sentir dans mon vagin du tout. Je sais qu’elle est là mais même en contractant mes muscles, elle reste indétectable. Ah au fait, vous ne pourrez pas la perdre 😉 . Si vous prenez la bonne taille, elle s’adaptera parfaitement. Même si elle glisse tout au fond, votre vagin ne fait pas plus de quelques centimètres et vous pourrez la récupérez avec vos doigts facilement. Inversement, elle ne ressortira pas toute seule. L’avantage d’avoir la protection hygiénique EN vous est l’absence totale de sensation d’écoulement tout en évitant la sècheresse vaginale que peuvent provoquer les tampons. Ca me rendait folle et me rappelait constamment que j’avais mes règles. Là, ce n’est plus le cas! Le sang se dépose doucement dans la cup, ne ressort pas de lui-même et est conservé bien patiemment dedans, sans avoir aucun contact avec votre vagin. Quel bonheur! Le mythe comme quoi le sang qui reste dans le vagin, dans la cup, générerait un risque est faux si la cup est vidée régulièrement tout comme concernant le tampon ; voir la partie sur le choc toxique.

La cup me permet de ne simplement pas m’occuper de mes règles et je n’ai pas à adapter mon planning en fonction d’elles. La cup est le moyen le plus sûr que j’ai essayé. Il m’est arrivé d’avoir quelques petites fuites parce que je la plaçais maladroitement au début, mais il s’agissait de petits points de sang et jamais rien qui puisse être remarquable ou transparaitre. Si je veux nager, je nage. Si je dois me changer dans des vestiaires, personne ne verra rien. Si je veux mettre un leggings, je n’ai plus l’obsession qu’on voit à travers. Si je veux voyager en transports, je n’ai plus peur de me dire que je devrai changer de serviette entre deux correspondances. Si j’ai envie de dormir nue, je dors nue. La cup m’a rendue la spontanéité que les serviettes m’avaient volée. Elle m’a rendue mon intimité. Plus de bruit de serviettes – d’ailleurs, ce bruit d’emballage ne devrait PAS vous mettre mal à l’aise. Les règles ne sont pas une honte, ne devrait pas être redoutées à cause du regard des autres ni dissimulées à ce point. Ces mêmes filles qui rient de vous ou font des commentaires passent par la même chose pour la plupart d’entre elles.

Ce qui m’a aussi fait passer à la cup, c’est sa rentabilité économique dans le temps et son côté écologique. Elle crée moins de déchets, notamment plastique et est utilisable plusieurs années pour un prix très raisonnable. Le prix des protections hygiéniques dans la vie de quelqu’un dans une situation normale est assez exhorbitant : près de 23.000€ d’estimation selon une étude de 2015 (source [x]). Le journal Le Monde propose aux lecteurs d’effectuer une estimation personnelle, si ça vous intéresse, voici le lien : [x]

POURQUOI PAS LA CUP?

Il me semblait important de parler de pourquoi la cup ne peut pas convenir à tout le monde et surtout de préciser que c’est : OK. Chaque personne a un rapport à son corps qui est différent, intime et changeant. Seul vous pouvez décider si la cup est une option envisageable ou non. Elle implique un certain confort, une certaine aisance avec l’introduction d’un objet à l’intérieur de son corps et en aucun cas ce geste ne doit être forcé ou encouragé s’il crée un malaise. Peu importe le nombre d’utilisateurs criant haut et fort les bénéfices de la cup – moi y compris -, jamais un sentiment d’obligation ou de honte de ne pas être capable de s’accorder aux « nouvelles protections » ne devrait s’installer. Si vous êtes à l’aise, satisfait, en accord avec d’autres protections, c’est évidemment suffisant et personne n’a le droit de vous juger pour le choix que vous faites.

La cup implique également d’avoir un rapport indifférent au sang. Il peut effectivement arriver d’en avoir sur les doigts lors de l’extraction ou de l’insertion, mais aussi d’avoir une vision prolongée de ce liquide qui s’écoulera dans le lavabo ou la cuvette lorsqu’elle sera vidée. Le sang n’est pas sale, rappelons-le, mais l’hématophobie est bien réelle. Autre inconvénient souvent soulevé est l’aspect peut-être peu pratique de vider sa cup dans des lieux publiques comme il n’y a pas forcément de points d’eau dans les cabines. Amener sa bouteille d’eau pour la rincer est une bonne solution, mais peut paraitre contraignante. Personnellement, j’utilise des petites lingettes faites exprès pour ça qui nettoient la cup en toute sécurité lorsque je n’ai pas d’eau avec moi. Ca rentre dans une poche, ou un sac, je trouve ça pratique! Finalement, cette contrainte rejoint un peu celle des serviettes qui doivent être jetées, mais la cup se change tout de même moins souvent. En tous cas, vous êtes maître de votre corps et il n’y a pas de solution parfaite applicable à tout le monde.

LE CHOC TOXIQUE.

Mettons maintenant les pieds dans un débat qui me semble inévitable concernant la cup mentruelle : ses composants et la question du choc toxique. Je dois avouer avoir été moi-même mal informée avant de commencer à écrire cet article. Lors de mes recherches, j’ai découvert que la cup ne protégeait pas autant du choc toxique que ce que j’avais pensé. Ca n’influence pas ma vision positive de la cup, mais l’angle de mon propos change dans le sens où je préfère évoquer ses avantanges en la comparant au tampon, qui lui aussi est un moyen de protection intravaginal. Mais d’abord, qu’est-ce qu’est le syndrome du choc toxique?

Le SCT est une maladie infectieuse liée à la présence d’une bactérie, Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, dans le microbiote vaginal de certaines femmes, producteur de la toxine TSST-1. Cette bactérie est présente dans le corps naturellement et n’est généralement pas dangereuse, car la plupart des gens développent des anticorps pour s’en protéger. Lorsque ce n’est pas le cas, elle libère des toxines qui se propagent dans le sang et peuvent être mortelles. Les symptômes qui peuvent alerter sont notamment de la fièvre, des vomissements, des diahrées, des maux de têtes, des évanouissements, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires qui peuvent faire penser à une grippe ou à une gastro. Détectée assez tôt, l’infection peut être traitée. La présence de cette bactérie ne suffit toutefois pas à expliquer le choc toxique : il faut par ailleurs que la personne porte une protection intravaginale et encore une fois, soit dépourvue d’anticorps capables de lutter contre la toxine. Le choc toxique se déclenche souvent par la mauvaise utilisation des protections intravaginales, comme la cup ou le tampon. Laisser la protection trop longtemps à l’intérieur, l’oublier, ne pas la nettoyer/la stériliser ou ne pas se laver les mains avant de l’introduire sont des facteurs déclencheurs. Tout le monde n’est évidemment pas logé à la même enseigne et d’autres éléments peuvent être facteurs de risques comme le diabète, un système immunitaire faible ou des inflamations vaginales. (sources [x][x])

La cup et le tampon soulèvent les mêmes questions, finalement ; celles des protections intravaginales. Cependant, qu’est-ce qui rend la cup préférable si le choix est possible? Quels sont les composants d’un tampon? Et pourquoi ceux-ci posent problème? La composition des tampons reste assez floue car les marques refusent toujours de transmettre ces informations et rien ne les y oblige. Des études ont cependant été réalisées à ce sujet et elles ont révélé la présence d’étonnant éléments en plus du coton auquel on s’attend tel que le viscose, des résidus de substances chimiques, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, qu’on trouve par exemple dans les cigarettes), des agents chlorés, des phtalates, du glyphosate, des dioxines… autant d’agents cancérigènes que de perturbateurs endocriniens. Même si ces éléments se trouvent en faibles quantités dans nos protections hygiéniques, ils sont bel et bien présents et leurs conséquences peuvent sur le long terme affecter la flore vaginale et créer des risques plus élevés sur la santé. (sources [x][x][x]) Au contraire, la cup menstruelle est fabriquée en sillicone médical, beaucoup mieux toléré par le corps car hypoallergénique, sans phtalates, sans bisphénol A, sans agent blanchissant, sans latex, sans colorant et sans parfum!

Tant de choses entourent le sujet des règles… On pourrait parler de l’endométriose qui touche 10% des femmes en France et qui mérite un article à elle toute seule. On pourrait parler de la problématique des femmes transexuelles qui passent par ce processus mais aussi des hommes qui le subissent. On pourrait parler du sexe pendant les règles. On pourrait parler du regard des hommes cis sur les règles. Mais je laisse ces sujets pour l’instant aux personnes mieux informées et plus concernées pour en discuter. En attendant, je vous souhaite de prendre soin de vous, de trouver ce qui vous convient, de ne pas vous occuper du regard des autres car ils n’ont aucun droit sur vos choix ni votre corps. 🙂 Bonne semaine, ou bon week-end.

I.F.F.